Citations Anarchistes
Citations Anarchistes

Liste des Auteurs
Liste des Auteurs


Rudolf Rocker

Rudolf Rocker, Théoricien de l'Anarcho-Syndicalisme

Né le 25 mars 1873 en Allemagne, Rudolf Rocker est une figure éminente de l'anarchisme et du syndicalisme. Très tôt dans sa jeunesse, il est attiré par les idées anarchistes et rejoint des groupes militants. Emprisonné plusieurs fois pour son activisme politique, il se réfugie à Londres où il devient une figure majeure de la communauté anarchiste locale.

Rédacteur en chef du journal 'Arbeiter Fraint', ses écrits prolifiques et sa pensée radicale ont un impact significatif sur le mouvement anarchiste. Il publie notamment 'Les Bases de l'Anarchisme', une référence pour de nombreux militants. Il est aussi l'un des fondateurs de la Fédération Anarchiste, influençant grandement le développement de l'anarcho-syndicalisme. Il meurt le 19 septembre 1958, laissant derrière lui un héritage théorique riche et complexe, incitant toujours à la lutte pour une véritable liberté sociale.


Date de Naissance: 25 mars 1873

Date de Décès: 19 septembre 1958

Pays d'Origine: Allemagne

Idéologies Politiques: Anarcho-syndicalisme, Anarchisme Sans Adjectifs

Citations Disponibles: 24



Citations par Rudolf Rocker

Les droits politiques n’existent pas parce qu’ils ont été légalement inscrits sur un morceau de papier, mais seulement lorsqu’ils sont devenus l’habitude incarnée d’un peuple et lorsque toute tentative de les porter atteinte se heurte à la résistance violente de la population.
L'anarcho-syndicalisme moderne est une continuation directe des aspirations sociales qui ont pris forme au sein de la Première Internationale et qui ont été les mieux comprises et les plus fermement défendues par l'aile libertaire de la grande alliance ouvrière.
Après tout, l’organisation n’est qu’un moyen pour parvenir à une fin. Lorsqu'elle devient une fin en soi, elle tue l'esprit et l'initiative vitale de ses membres et instaure cette domination par la médiocrité qui caractérise toutes les bureaucraties.
Le développement de la technologie aux dépens de la personnalité humaine, et surtout la soumission fataliste avec laquelle la grande majorité s'abandonne à cette condition, est la raison pour laquelle le désir de liberté est moins vivant parmi les hommes d'aujourd'hui et a complètement cédé la place chez beaucoup d'entre eux à un désir de sécurité économique.
Car la machine, de par la manière dont elle est construite, ne peut fonctionner que dans une direction donnée, peu importe qui actionne ses leviers.
Dans la lutte la plus petite, née des besoins du moment, doit se refléter le grand objectif de la libération sociale, et chacune de ces luttes doit contribuer à aplanir la voie et à renforcer l'esprit qui transforme le désir intérieur de ceux qui la portent en volonté et en action. .
La réaction commence toujours là où l’on essaie de ramener la vie à une certaine norme. C'est pourquoi les révolutionnaires d'hier deviennent si souvent les réactionnaires d'aujourd'hui.
Les peuples doivent tous les droits et privilèges politiques dont nous jouissons aujourd'hui, dans une plus ou moins grande mesure, non à la bonne volonté de leurs gouvernements, mais à leur propre force.
L’idée selon laquelle chaque capitaliste n’est qu’une machine à profit peut très bien répondre aux exigences de la propagande, mais elle est conçue de manière beaucoup trop étroite et ne correspond pas à la réalité.
En Russie, la soi-disant dictature du prolétariat n’a pas conduit au socialisme, mais à la domination d’une nouvelle bureaucratie sur le prolétariat et sur le peuple tout entier.
La véritable culture intellectuelle et l'exigence d'intérêts supérieurs dans la vie ne deviennent possibles que lorsque l'homme a atteint un certain niveau de vie matériel qui le rend capable de les atteindre.
Plus nous retraçons profondément les influences politiques dans l'histoire, plus nous sommes convaincus que la « volonté de puissance » a été jusqu'à présent l'un des motifs les plus puissants du développement des formes sociales humaines.
Nous sommes de plus en plus tombés sous la domination de la mécanique et avons sacrifié l'humanité vivante au rythme mort de la machine sans même que la plupart d'entre nous soient conscients de la monstruosité du procédé.
Le pire crime de tout type d’État est justement d’essayer toujours de forcer la riche diversité de la vie sociale à prendre des formes définies et de l’ajuster à une forme particulière, ce qui ne permet aucune perspective plus large et considère comme terminé l’état auparavant passionnant.
Depuis deux décennies, les partisans du bolchevisme martèlent auprès des masses que la dictature est une nécessité vitale pour la défense des soi-disant intérêts prolétariens contre les assauts de la contre-révolution et pour ouvrir la voie au socialisme.
La dictature, la forme la plus extrême de tyrannie, ne pourra jamais conduire à la libération sociale.
En Russie, la soi-disant dictature du prolétariat n'a pas conduit au socialisme, mais à la domination d'une nouvelle bureaucratie sur le prolétariat et sur le peuple tout entier.
Le désir commun à tous les anarchistes est de libérer la société de toutes les institutions politiques et sociales coercitives qui font obstacle au développement d’une humanité libre.
Je suis anarchiste non pas parce que je crois que l’anarchisme est le but final, mais parce qu’il n’existe pas de but final.
Tout comme vous ne pouvez pas voir à volonté avec vos oreilles et que vous ne pouvez pas entendre à volonté avec vos yeux, vous ne pouvez pas non plus obliger l'État à agir dans l'intérêt des travailleurs. En tant qu’organe du corps social, son objectif est de réprimer l’autodétermination.
Celui qui s’efforce constamment de tout mettre dans un ordre mécanique finit par devenir lui-même une machine et perd tout sentiment humain.
L'aspiration à la justice sociale ne peut se développer correctement et être efficace que lorsqu'elle naît du sentiment de liberté personnelle de l'homme et qu'elle se fonde sur celui-ci. En d’autres termes, le socialisme sera libre ou ne le sera pas du tout.
Le pouvoir n’agit que de manière destructrice, toujours déterminé à imposer à chaque manifestation de la vie le carcan de ses lois. Sa forme d'expression intellectuelle est un dogme mort, sa forme physique est une force brute.
Les anarcho-syndicalistes savent que les guerres ne sont menées que dans l’intérêt des classes dirigeantes ; ils croient donc que tout moyen est justifiable pour empêcher le meurtre organisé des peuples.